Présentant les résultats du programme d'accompagnement et de promotion de la RSE, lors d'un séminaire organisé par l’UTICA et le CITET mardi 16 avril au siège de l’UTICA, M. Nafti a précisé que ce dernier vise à mobiliser toutes les capacités et les synergies existantes, en vue d'améliorer l'état de l'environnement ainsi qu'à intégrer la dimension du développement durable, dans les activités économiques et sociales en Tunisie. Le caractère volontaire de l'application de ce concept entrave, d'après lui, sa diffusion dans la culture de certaines entreprises, étant donné que certains dirigeants sont encore réticents face au volontariat. Parmi les autres difficultés rencontrées pour la mise en place de ces démarches, il a évoqué le cadre institutionnel peu incitatif, outre le fait que "ce concept est encore mal compris par les entreprises, ce qui explique leur hésitation à s'y engager". Néanmoins, le programme a abouti, selon lui, à des résultats encourageants, tels que l'adhésion d'entreprises tunisiennes au pacte mondial des Nations-Unies, un accord qui incite les entreprises à respecter les droits de l'homme, ainsi que les droits du travail et de l'environnement. Ce programme, a-t-il poursuivi, cible la formation d'un groupe d'experts nationaux et la publication d'un guide de bonnes pratiques en matière de RSE. Dans son intervention à cette rencontre, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l'UTICA, a mis l'accent sur l'importance de la dimension citoyenne de l’entreprise tunisienne, notant que l’UTICA a déjà intégré l’approche de la RSE dans sa stratégie de travail depuis la fin du siècle dernier. Elle a passé en revue les différentes actions engagées dans ce cadre par la centrale patronale ces dernières années, notamment la Déclaration de Tunis sur la RSE annoncé à l’issue d’un séminaire internationale organisé en mai 2001 conjointement avec l’Organisation Panafricaine des Employeurs, ainsi que la création en 2005 du Réseau des entreprises Maghrébines pour l’Environnement. La présidente de l’UTICA est revenue, également, sur le contrat social signée, en janvier 2013, entre l'organisation patronale, l'UGTT et le gouvernement, et son importance pour l'instauration d'un climat social favorable à la croissance. Mme Bouchamaoui a précisé, par ailleurs, que la conjoncture économique actuelle exige une plus grande collaboration entre les partenaires sociaux (UTICA, UGTT) et l’administration (Ministères, organismes publics….) qui sont appelés aujourd’hui à travailler ensemble et à échanger leurs expertises en vue d’impulser la coopération et de réaliser la complémentarité dans le domaine de la responsabilité sociétale afin de contribuer d’une manière significative au développement durable des entreprises tunisiennes De son côté, le secrétaire d'Etat chargé de l'environnement, Sadok El Amri, a indiqué que le nombre des entreprises tunisiennes adhérentes au Pacte Mondial des Nations-Unies, a augmenté à 39 sociétés, tout en faisant remarquer que celles-ci n'établissent que rarement les rapports sur leurs actions dans le domaine de la RSE. Mme Samia Baccouche, chef de cabinet du ministère des affaires sociales a précisé que le ministère travaille actuellement avec l'INNORPI pour l'adoption de la norme sur la responsabilité sociétale de l'entreprise, Iso 26 000 qui aborde des questions sur la gouvernance, l'environnement, les relations et les conditions de travail... Ce séminaire a été organisé à l'initiative conjointe de la GIZ et du CITET (Centre International des Technologies de l'Environnement de Tunis). Intervention de Mme Wided Bouchamaoui Lien pour télécharger l'intervention de Mme Wided Bouchamaoui http://www.utica.org.tn/website/documents/InterventionWB_RSE.pdf |
2013/05/21
Bilan et Perspectives de la RSE en Tunisie
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